L’Humanité | 10.01.2025
Avec l’entrée dans l’hiver, la consommation de courant grimpe au moment où se multiplient les périodes de calme plat et de brouillard qui réduisent quasiment à néant la production électrique des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Conséquence de ce scénario météo, intervenu début novembre puis à la mi-décembre, l’électricité s’est faite plus rare et donc beaucoup plus chère, nourrissant un très vif débat intérieur. La dépendance à des installations au fonctionnement intermittent et une soumission de tous les instants aux lois du marché ont créé un cocktail explosif. Les prix ont grimpé jusqu’à l’insoutenable et même fait craindre l’impensable : éviter un black-out général. […]
Le déclenchement de la guerre en Ukraine a lourdement pénalisé l’industrie allemande. Alors que Berlin avait misé sur un accès privilégié au gaz naturel russe bon marché, les prix de l’énergie ont explosé. L’alignement atlantiste du gouvernement Scholz a conduit en effet à remplacer le combustible russe par du très cher gaz naturel liquéfié (GNL) expédié par méthanier depuis les États-Unis. Et loin de soigner le malade, les errements de la politique dite de transition énergétique entretiennent la fièvre.